La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) accueille favorablement les mesures d’aide aux médias annoncées aujourd’hui dans le budget fédéral. La FNC, qui regroupe la majorité des artisans et professionnels des médias écrits en milieu francophone au Canada, estime que cette aide financière de 600 millions de dollars permettra d’assurer la pérennité du journalisme professionnel au pays. Ces sommes sont assorties de critères clairs assurant une équité de financement à tous les médias écrits au pays, peu importe leur taille, l’identité des propriétaires ou la ligne éditoriale adoptée.

« Les mesures annoncées en novembre se concrétisent enfin, avec à la clé un programme qui définit les contours et l’échéancier de l’aide aux médias. Nous avons désormais l’assurance que les médias pourront toucher ces sommes rapidement. La presse écrite, qui vit la pire crise de son histoire, pourra continuer d’exister et de jouer son rôle de chien de garde de la démocratie », assure Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN.

Rappelons que des dizaines de quotidiens et des centaines d’hebdomadaires ont fermé leurs portes au cours des dernières années, faisant craindre des conséquences importantes pour l’accès à l’information locale et pour la diversité de l’information journalistique. Les journaux canadiens, imprimés ou numériques, subissent actuellement une concurrence déloyale des géants du web dans la course aux revenus publicitaires.

« Par ces annonces, le gouvernement Trudeau reconnaît également l’importance d’un travail journalistique rigoureux encadré par des normes professionnelles, alors que la menace des fausses nouvelles va en s’accélérant », poursuit Pascale St-Onge.

Une seule déception

La seule déception concernant cette annonce tient à la hauteur du crédit d’impôt sur la masse salariale. La FNC-CSN, qui est la principale organisation à avoir demandé ce crédit d’impôt, souhaitait que celui-ci corresponde à 35% de la masse salariale totale des entreprises de presse, alors que le budget prévoit un crédit de 25% qui vise spécifiquement les salles de rédactions.

La FNC-CSN représente environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture au Canada.