La direction de Radio-Canada a-t-elle un plan caché de licenciements? Depuis la signature de la convention collective, le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) a comptabilisé une trentaine d’abolitions de postes. La dernière vague a touché Radio-Canada Acadie à Moncton.

L’actuelle direction compte-t-elle accomplir le plan 2020 de l’ancien président de la Société Radio-Canada (SRC), Hubert T. Lacroix, de sinistre mémoire?

En ce qui concerne les dernières coupes annoncées, la SRC a déclaré vouloir créer au moins six nouveaux postes pour combler la perte des neuf qui ont été supprimés le 13 mars à sa station de Moncton. Des propos peu convaincants.

« Ça ne tient pas debout. La réalité c’est que sept personnes de notre station ne savent pas où elles travailleront à l’avenir. Si la direction voulait minimiser les pertes d’emplois, pourquoi ne pas avoir affiché les nouveaux postes d’avance afin de permettre aux gens de se réorienter? », demande Michel Nogue, représentant des employé-es de Moncton au SCRC. Ce dernier craint par ailleurs que tous ces départs provoquent une surcharge de travail pour ceux qui restent.

Concrètement, Radio-Canada Moncton perd notamment sa seule maquilleuse, le dernier technicien informatique à travailler en région, d’autres techniciens et un chroniqueur.

La SRC ne précise toujours pas son plan

Le SCRC est très préoccupé pour l’avenir. Malgré l’intervention du syndicat pour tenter de clarifier cette stratégie de transformation, la direction continue de donner l’information au compte-gouttes. On ne connaît toujours pas le but la SRC en supprimant ces postes.

« Il est temps que Radio-Canada dise quelle restructuration est en cours et quelle garantie la population peut avoir du maintien de tous les services en français d’un océan à l’autre », affirme Johanne Hémond, présidente du SCRC.